• Bonsoir tout le monde !

    Je vais consacrer, avec plaisir, mon premier vrai post au rapport que l'on a aux professeurs, à la demande de Mirlen (Je trouverais ça bien si tu développais éventuellement dans un autre post ce rapport que tu as aux gens en général, mais surtout aux professeurs en particulier. J'ai moi-même une façon très singulière de les percevoir (surement du à mon "passé scolaire" : parmi les premiers élèves d'un nouveau collège, bien dorlotés !) et j'aimerais en savoir plus pour toi. )

    Mais d'abord, avant toute chose, je voudrais remercier les premières personnes qui m'ont lue, qui ont commenté mon premier article. Ça m'a fait vraiment super plaisir de voir autant de réaction de la part d'autres blogueurs. J'espère que ça va continuer, en tout cas je ne compte pas m'arrêter là !

    Donc voilà :

    On a tous un rapport aux gens différent. Et différent devant chaque personne en plus. J'ai longtemps été très timide, et mon rapport aux autres était quasi nul. Le lycée était un calvaire, je ne trouvais de véritable ami en personne, j'étais seulement reconnaissante envers quelques groupes de m'accepter avec eux pendant les pauses. Aucune conversation, pas de rire, pas de complicité. J'étais le mouton qui suivait sagement son troupeau. Je voulais juste ne pas être seule. Au collège, j'avais mes amis, j'entends par là mes vrais amis, avec qui j'étais complètement à l'aise. Mais je me suis retrouvée seule au lycée, et comme un enfant qui n'a jamais quitté les bras de sa mère et qui rentre un jour à l'école, le choc est dur. Sauf qu'un enfant de 3 ans a une capacité d'adaptation largement supérieure à celle que j'avais alors. A partir de la seconde, je me suis complètement refermée sur moi-même, mais grande ennemie de la solitude, j'avais besoin d'amis. Je considérais alors les personnes avec qui je traînais comme mes amis, mais quand j'ai eu plus tard, une véritable et très forte amitié, je me suis rendu compte que ce n'était absolument pas un rapport sain. L'année dernière, j'ai rencontré deux filles, aucune de nous ne se connaissait avant, mais ça a été en quelque sorte le coup de foudre, notre amitié était fusionnelle. C'est la première fois que ça m'arrivait. Et j'en ai pleuré de joie des dizaines de fois au début, j'étais heureuse parce que je me sentais au même niveau qu'elles. Je n'avais pas besoin d'attendre qu'on me propose pour qu'on fasse quelque chose ensemble, je savais que j'étais invitée, ce qui n'était pas le cas avant. Je ne me sentais pas de trop avec elle, alors qu'avant, on m'avait toujours fait comprendre plus ou moins subtilement que si j'avais d'autres potes, ça serait cool, je n'avais pas besoin de réfléchir à "elles vont me juger si je dis ça ? ", alors qu'avant je ne pouvais rien dire, on ne m'écoutait pas de toute façon. Le déclic, je l'ai eu trop tard, bien sûr, mais je suis contente de l'avoir eu. Il a changé mon comportement. Maintenant, je m'interdit de me demander si j'ai ma place ou pas. J'ai ma place si je la veux. Et ça a très bien marché comme ça. Je me suis vraiment épanouie dans mes amitiés et dans les relations avec les mecs aussi, j'ai arrêté de m'excuser d'exister, de m'excuser d'être là, d'avoir besoin d'une autorisation pour rien. Je suis là, je n'existe pas pour rien. Personne n'existe pour rien. Personne ne devrait se sentir accepté par charité dans un groupe. Le pire c'est qu'on ne s'en rend pas compte sur le moment.

    Deuxième point, les profs. Un sujet qui m'inspire, il y a trop a dire sur eux. Les profs, pour tous les jeunes, c'est toute notre vie ! On les côtoie depuis notre âge moins trois ans (deux ans même pour ceux de début d'année, comme moi), donc ça fait un paquet d'années. Prof = cours = contrôles = notes = plus ou moins bonnes nouvelles. Je ne sais pas vous, mais j'ai toujours remis toutes les fautes sur le dos des profs. Une mauvaise note ? C'est normal le prof est nul, il explique mal, on comprend rien, il met des trucs dans le contrôle qu'on n'a jamais vus ! Un mot dans le carnet ? Ce prof s'énerve pour un rien, il met des mots à tout le monde ! Il n'a aucune autorité, tout le monde parle dans ses cours, et il m'aime pas de toute façon. Blablaba. Autant de bonnes excuses pour mettre les parents de son côté. Et si les parents sont contre le prof, alors on a gagné le gros lot. 

    La relation prof-élève en général se résume en une éternelle lutte. Pauvres profs. Je pense depuis quelques temps qu'être prof en collège doit être pire que tout. 

    Pour parler de ma relation à moi avec les profs, je dirais qu'officiellement je les détestait, mais officieusement il y a bien quelques profs que j'aimais bien. 

    En fait, il y a deux types de profs: ceux qui savent se faire aimer par les élèves (rare), et ceux qui ne savent pas (surpopulation). Dans les bons profs, il y a ceux que tous les élèves aiment (encore plus rare), et ceux que les bons élèves aiment. Les profs de collège font face à un niveau de difficulté beaucoup plus élevé pour être acceptés. J'ai eu la chance d'avoir ce prof que tout le monde aime. C'était mon professeur de musique. Un personnage incroyable. On n'avait qu'une heure de musique par semaine, mais c'est l'heure que tout le monde attendait avec impatience. Il était drôle, super sympa, proche des élèves, et personne n'osait le contrarier, il avait une énorme voix grave, et quand il était en colère, il le faisait bien comprendre. Du coup, ça n'arrivait pas souvent. En terminal, j'ai eu un prof d'histoire géo comme ça aussi. Un passionné. J'étais en S, sur l'année ou l'histoire était en option, alors ses cours étaient complètement différents de ceux auxquels on avait l'habitude, et les sujets aussi, beaucoup plus actuels et intéressants. En plus le prof était jeune et beau, alors on n'allait pas vraiment à son cours à reculons !

    J'ai toujours été discrète, le genre d'élève avec des bonnes notes que les profs apprécient. Je faisais comprendre que j'étais du côté des élèves en riant de leurs bêtises, pour rester du bon côté, du côté où il faut rester, sinon c'est mal barré pour toi. Mais ça n'allait pas plus loin. J'étais trop timide pour affronter un prof, pour le défier. Je savais aussi que mes parents ne sont pas le genre à me surcrédibiliser, un prof en colère a ses raisons. Et ce n'est que maintenant que je comprends que c'est normal, et que c'est la bonne attitude à avoir. Les parents qui protègent trop leurs gentils enfants contre les grands méchants professeurs ne leur rendent pas service. 

    Sortie du lycée, je pensais que les relations avec les profs allaient évoluer. D'une manière générale c'est en effet le cas, il nous considèrent plus comme des adultes, et s'adressent à nous en tant que tels. Pour moi, un prof de fac doit être un bon prof, je pensais que pour en arriver là, il fallait avoir une certaine expérience en la matière et avoir fait ses preuves. Mais j'ai cette année une prof d'anglais... c'est la catastrophe. J'ai l'impression que les cours d'anglais sont toujours un problème de toute façon, je ne sais pas ce que vous en pensez. Elle nous a fait acheter ce manuel d'exercice, et on passe les heures à faire des exos inintéressants, quand la prof nous interroge, personne n'a envie de répondre, il y a des gros blancs, elle parle tout doucement, elle ne décroche jamais un sourire, alors que j'en suis sûre, ça pourrait changer beaucoup de chose, elle fait la gueule, sans arrêt. Alors on  se démotive encore plus dans les deux sens, elle par nous, et nous par elle. Et ce n'est pas normal. Les profs ont leurs vies en dehors de l'établissement (oui oui, je vous assure, c'est pas une blague), mais on a tous notre vie à l'extérieur de l'établissement. Elle a peut-être ses problèmes, on a tous les nôtres. Mais je pense que son attitude est vraiment mauvaise. Je suis en fac de langue, où l'anglais est hyper important, et elle arrive a me faire de moins en moins aimer l'anglais. C'est triste. 

    Je m'arrête là, je vais dormir, je rajouterai peut-être des choses si des détails me viennent à l'esprit.

    Mirlen, j'espère être à la hauteur de tes attentes sarcastic

    Bonne nuit tout monde !


    15 commentaires
  • Ça fait super longtemps que j'ai envie d'écrire. J'adore écrire, mais je n'écris pas, c'est le problème. J'ai bien un petit carnet qui fait office de journal intime et dans lequel j'écris mes meilleurs moments (j'ai très peur de l'oubli, j'ai plus que tout peur de ne pas me rappeler plus tard des petits ou gros détails de ma vie), mais ce n'est pas grand chose. Ce que j'aime, c'est penser et réagir, commenter. Et pour le moment ma tête est le seul témoin de mes réflexions. C'est pourquoi j'aimerais maintenant commencer à les partager avec vous chers inconnus, en me sentant libre d'écrire vraiment ce qui me passe par la tête et sans avoir peur du jugement de ceux qui me connaissent. Je suis un peu timide en fait. Mais je trouve qu'on juge trop vite les gens timides. Une personne qui parle peu n'en pense pas moins, il y a juste ce petit blocage qui fait qu'on n'est à l'aise qu'avec soi-même, cette peur de ce que pourrait penser l'autre, la crainte de ne pas plaire. Et c'est la toute l'incohérence de la timidité. On a peur d'être jugé en mal par manque de confiance en soi, alors on se repli sur soi-même, mais c'est précisément pour cela qu'un timide sera mis à l'écart. Il n'y a  qu'en comprenant cela, et au prix d'un effort considérable, que l'on réussit à s'imposer, à montrer petit à petit qui l'on est, et à enfin oser parler, communiquer. Et avis aux timides, ça fait un bien fou. On en garde bien-sûr toujours une petite dose en nous, mais c'est ce qui fait notre charme, non ?

    Bon, je n'avais pas décidé d'écrire mon premier article sur la timidité, j'écris au fur et à mesure, et c'est venu tout seul. Je voulais juste dire que j'allai me servir de ce blog comme support de mise à plat de mes pensées, d'où le nom, bavardages et divagations. Pas de plan, j'écris ce qui me passe par la tête, à propos de ce qui m'intéresse, ce qui m'a interpellé dans la journée, des expériences ... n'importe quoi en fait. Et comme personne n'est obligé de lire, je ne me sens pas coupable de vous imposer tout ça. 

    Ah, je dois me présenter aussi. Donc je m'appelle Mathilde, et j'ai 20 ans. Je suis en fac de LEA (des langues avec du droit et de l'économie, super intéressant), et je suis passionnée par un tas de chose. Les langues déjà, j'apprends l'anglais, l'espagnol et l'arabe, mais j'adore le français aussi, surtout pour le vocabulaire. Ensuite, la photographie, l'actualité, la culture générale (j'adore apprendre. A propos de tout, j'aime juste le fait de savoir et de comprendre, je trouve ça magnifique), et les gens. Je trouve les gens super intéressants à regarder, écouter, étudier. C'est passionnant. J'aurais peut-être du faire psychologie. Mais je suis très bien en langues. Mais je ne sais pas, je trouve que le fait que chaque personne est unique, qu'elle a un vécu propre, qui fait qu'elle est ce qu'elle est, est incroyable. Je sais que je juge les gens. Tout le monde juge tout le monde. Mais j'aime m'interdire de m'arrêter à ce jugement. Je ne peux pas croire qu'une personne puisse être foncièrement méchante, ou totalement superficielle, ou quoi que ce soit d'autre. Je pense qu'on est tous comme plusieurs en nous-même. On est différent selon les personnes avec qui on est. Les amis, les parents, les inconnus, le milieu professionnel etc... Et ça, ça me fascine. Je donne des cours de français à des étrangers dans une association, et je me sens mal quand je les vois complètement décontractés, en train de rigoler entre eux avant le cours, et devenir tout timides et fermés face à moi, alors que je suis plus jeune que les trois quarts d'entre eux. C'est ce rapport d'autorité les uns sur les autres qu'ont les humains qui crée cela. Pourquoi un professeur est-il si intimidant pour un élève ? J'ai réussi à briser la glace au fil des semaines, et à établir un rapport assez égalitaire maintenant, mais la question reste là. Je me rappelle, enfant, ma maîtresse représentait un repère de savoir immense. Il est arrivé qu'elle se trompe une ou deux fois, et que mes parents corrigent sur mon cahier, et ça me mettait dans un état pas possible. Je ne pouvait pas accepter que mes parents corrigent ma maîtresse. C'était complètement impensable pour moi qu'elle ait fait la moindre petite faute. Et pourtant bien sûr que si, et c'est normal. Mais au delà de ça, même en grandissant, en sachant qu'un professeur n'a pas la science infuse, avez-vous autant de mal que moi à vous figurer qu'un prof est une personne normale, avec sa vie personnelle en dehors de la fac, ses bonheurs et malheurs, sa vie sentimentale et sexuelle ? Pour moi, ça revient au même que me représenter l'univers à l'infini. Mais j'adore essayer. 

    Bon, je vais m'arrêter là. Pour un premier essai ça fait déjà pas mal de lignes.

    Je vous souhaite une très bonne soirée, et je remercie ceux qui me liront. N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires, à partager vos expériences et opinions, j'adore ça :D

    A bientôt ! 

     


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